Energie : quel avenir pour les véhicules essence et diesel ?

La réglementation française encourage l’achat de véhicules électriques dits « propres ». On s’apprête par exemple à introduire des restrictions d’accès aux centres-villes, en particulier les ZES, d’ici 2024. Quel est donc l’avenir du diesel et de l’essence ?

Vieux diesels à des prix sur de nouveaux marchés

L’avenir des dispositifs thermiques purs, notamment les dispositifs diesel, peut se justifier. Ce carburant, bien accueilli par les constructeurs il y a cinq ans, a longtemps été irremplaçable, car peu coûteux et rentable au kilométrage dans les stations-service, mais est soudainement devenu une personnalité dans le monde automobile ces dernières années.

La réglementation française encourage en effet l’achat de véhicules électriques dits « propres » (sous forme de primes environnementales). Les mégapoles, y compris les grandes villes des provinces de plus de 150 000 habitants, sont au premier rang de la couverture textuelle. Par exemple, l’administration française se prépare à introduire des restrictions d’accès aux centres-villes, en particulier les ZES, d’ici 2024.

Ce que comprend le plan climat

Cette mesure a été prise dans le cadre de l’annonce du plan climat du gouvernement, qui prévoit « une consolidation fiscale pour l’essence et le diesel » dans le chapitre sur la mobilité. En d’autres termes, le pourboire diesel est moins cher que l’essence. En guise de récompense, il est conseillé aux conducteurs de passer longtemps au diesel. Le plan prévoit une « prime transitoire de remplacement des véhicules non éligibles à la vignette Crit'air. L’achat d’un gros véhicule qui roule à l’essence est également avantageux sur le plan fiscal. Du côté des investissements, le « Fonds pour la mobilité durable » est créé pour « soutenir le développement des infrastructures de recharge et des initiatives innovantes ».

Tout cela aidera à atteindre l’objectif ambitieux de « cesser de vendre des voitures qui émettent des gaz à effet de serre d’ici 2040 ». Cependant, il est précisé dans le document que la France ne sera pas seule, puisque cette prise de position se fera « au niveau européen et international ». Nicolas Hulot mentionne notamment l’Inde, qui prévoit d’arrêter de vendre des voitures à essence d’ici 2030.

La production et le recyclage des batteries polluent aussi

Ainsi, augmenter la puissance c’est bien, mais attention à ce que ça ne soit pas la seule solution. D’un côté, il faut produire de l’électricité… ce qui pose directement le problème des énergies renouvelables. Cependant, le plan climat ne mentionne pas explicitement les fermetures de réacteurs. De plus, la production de batteries utilisées dans les véhicules électriques pollue l’environnement tout comme leur recyclage.

En effet, en plus de la source d’énergie qui alimentera le véhicule, remettre en cause l’usage du véhicule entraînera plus d’échanges, moins d’encombrements et un moyen de transport accessible à tous. Aussi, pour des scénarios où les véhicules sont plus partagés et l’utilisation d’autres véhicules devient courante, l’ADEME suppose que nous passerons de 35 millions aujourd’hui à 22 millions d’ici 2050. Ce serait formidable, surtout si la plupart de ces véhicules ne s’allument pas !

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